Une récente étude réalisée pour Cisco Webex s’est penchée sur le phénomène de la fatigue liée à la visioconférence, une réalité exacerbée par de nombreux facteurs à la fois organisationnels et techniques.
Selon l’enquête réalisée par Dimensional Research auprès de 1400 employés et publiée par Cisco Webex en mai 2022, 95% des professionnels interrogés ont expérimenté de la fatigue en lien avec les réunions en visioconférence, accompagnée dans 81% des cas d’altérations de l’état physique : douleurs dans le cou et les épaules (37%), maux de tête (31%), fatigue visuelle (31%) ou encore tensions musculaires (22%).
Ce phénomène a pris de l’ampleur avec le télétravail. En effet, l’étude montre que plus de la moitié des cadres interrogés consacrent davantage de temps aux réunions en ligne lorsqu’ils travaillent de chez eux. Un tiers passe au moins 4 heures par jour en visioconférence et 93% au moins deux heures. Les répondants pointent plusieurs causes qui accroissent la fatigue associée à ces échanges. En premier lieu figure l’enchaînement des réunions à distance. Viennent ensuite les différents problèmes techniques à l’origine d’inconfort et de frustration : les soucis de réseau (42%), les nuisances sonores liées au bruit de fond (37%), la mauvaise qualité du son (34%) ou de l’image (32%) et les ralentissements (26%) et crashes (21%).
Éviter la surcharge et augmenter le confort en ligne
Interrogés sur les leviers pour atténuer ce phénomène de fatigue, les employés citent en premier lieu la réduction du nombre de réunions consécutives (42%). Ils évoquent aussi la possibilité de se lever et de bouger tout en participant aux réunions (37%), le fait de bénéficier d’un intervalle d’au moins 5 minutes entre deux réunions (33%) ou encore l’obligation imposée par l’entreprise de préserver des jours sans visioconférence (27%). Au niveau technologique, certaines fonctionnalités sont également citées comme des moyens d’apporter plus de confort aux réunions en ligne : la suppression des bruits de fond indésirables favorise la concentration (24%), tandis que les outils permettant de participer de façon non verbale, via des emojis ou des sondages, offrent des alternatives aux salariés quand leur environnement est bruyant (24%). Les arrière-plans virtuels évitent d’avoir à se soucier de ce qui est visible en arrière-plan (22%) et de meilleurs emplacements pour les caméras et microphones améliorent la qualité du son et des images (19%).
Enfin, un fait intéressera plus particulièrement les DSI travaillant sur la digital workplace et les responsables RH : quatre répondants sur dix envisagent de quitter leur entreprise dans les deux ans qui viennent si celle-ci ne leur fournit pas des outils appropriés pour le travail hybride, alors même que la moitié seulement des répondants estiment disposer d’outils adaptés pour faire leur travail (et 46% seulement pour la collaboration).